Une année pleine d’opportunités pour les actions?
Malgré différents facteurs de trouble, l’année d’investissement 2020 se termine en beauté. Ni la pandémie de Covid-19, ni le conflit entre l’Arabie saoudite et la Russie sur le prix du pétrole, ni le Brexit, ni l’élection présidentielle américaine ne sont parvenus à affaiblir durablement les marchés financiers. Bien au contraire: ce sont justement les indices des actions aux États-Unis qui ont battu de nouveaux records historiques. Le temps est maintenant venu de se demander ce que réserve la nouvelle année aux investisseurs.

1. Obligations
Nous estimons que le risque d’inflation est plutôt faible et que le niveau des taux d’intérêts devrait rester bas dans un avenir prévisible. L’introduction du ciblage de l’inflation moyenne (average inflation targeting ou AIT), qui réduit encore le risque de hausse des taux d’intérêts, y contribuera. En conséquence, les obligations restent peu attractives, et il est judicieux d’investir dans des emprunts d’État tout au plus à titre de stabilisateurs dans un portefeuille d’actions.
2. Actions
Au cours de l’année 2021, il n’y aura toujours pas d’alternative aux actions. Les valorisations parfois très élevées actuellement ne sont pas autrement préoccupantes puisque les places boursières mondiales continueront à profiter du vent en poupe des mesures de politique monétaire et fiscale. Dans un monde où l’on peut s’attendre à ce que les taux d’intérêts restent à un bas niveau, et où différents vaccins contre la Covid-19 seront mis à disposition, il est judicieux de s’exposer aux risques liés aux actions – ce qui sera également récompensé au cours de la nouvelle année.
3. Monnaies
Nous nous attendons à ce que la tendance à la dépréciation du billet vert par rapport aux principales monnaies de négoce arrive à son terme. Les États-Unis sont et restent la plus forte zone économique du monde. Une fois que l’administration Biden sera entrée en fonction, on pourra tabler sur une normalisation rapide de la situation géopolitique. Dans ces circonstances, le dollar américain retrouvera aussi rapidement son statut de «valeur refuge sûre».
4. Or
Le retour d’un climat propice à la prise de risques sur les marchés des actions se fera sans doute aux dépens de la demande en or. Cette fois, même l’industrie de la bijouterie et les banques centrales ne parviendront sans doute pas à combler l’insuffisance de la demande. En revanche, la demande en or devrait continuer à se maintenir aux fins de diversification des portefeuilles et à titre de protection contre les risques géopolitiques.
5. Pétrole brut
Parmi toutes les catégories de placement importantes, le pétrole brut a été le plus fortement ébranlé par la crise du coronavirus. Il est fort probable que la demande dans ce secteur ne reviendra qu’après une reprise marquante de la conjoncture économique mondiale. Mais nous pouvons rester optimistes sur le fait que le prix du pétrole retrouvera le niveau qu’il avait avant le début de la pandémie au cours de la deuxième moitié de l’année 2021.
Une évaluation par Adriano Lucatelli, expert financier reconnu et co-fondateur et CEO de Descartes Finance et Descartes Prévoyance.

Clause d’exclusion de responsabilité: Les prévisions faites et les déclarations relatives aux marchés financiers reflètent l’opinion personnelle d’Adriano Lucatelli au moment de la publication et peuvent changer à tout moment. Les références à certains titres, catégories d’actifs ou marchés financiers n’ont qu’une finalité purement illustrative et ne sauraient être comprises comme des conseils ou des recommandations s’agissant de l’achat ou de la vente de titres.